mercredi 28 décembre 2011

La beurette, la chicha et moi.

Mon expérience avec la chicha remonte à, à peut près 9 ans, lors d’un séjour en Turquie. Les voyages « low coast » se démocratisaient alors. C’était mon deuxième voyage en Turquie j’avais 19 ans et avec mon amie nous nous rendions souvent au petit resto/bar adossé à l’hôtel. Là, on y fumait le narguilé. Partout dans les rues, femmes et hommes renvoyaient une fumée aromatisée à la pomme, à la menthe…

A cette époque déjà ça commençait à faire le buzz dans la capitale. Une de mes amies, une beurette distinguée, avait et (a toujours) coutume de fréquenter ces endroits. Elle m’avait invité à son anniversaire « dans une chicha à Daumesnil, tu viens ? » bref.

Jadis, le salon de thé narguilé était un endroit ressemblant à n’importe quel autre salon de thé ou restaurant, la décoration orientale en plus. S’y rendaient alors des jeunes beurs et beurettes de première acception. Les voici-là assis en plein air à s’époumoner fantasmant sur des origines du moyen orient dans une ambiance bon enfant.

Puis les années ont passé, je me suis éloignée de la beurette et des chichas. Neuf années ont passé, les chichas ont changé et les beurettes ont suivi le pas.

La chicha d’aujourd’hui est «lounge» et la beurette mondaine. La chicha d’aujourd’hui est devenue « the place to be », le « QG » de la beurette. Le mâle aussi s’y trouve, il est d’ailleurs d’une importance majeure qu’il s’y trouve. Nous y reviendrons.

Le lieu : sombre au possible de préférence. La déco orientale c’est du passé place au design, à la modernité. La lumière est bleutée, et éclaire très peu. Les canapés sont blancs. Blanc, la couleur de la pureté…

Évasion orientale est un site plein de ressources suivez les liens pour visualiser les différents salons:

Le duplex 1, le duplex 2.

La perla.

L’ambiance : pour être honnête je n’ai aucune idée de l’ambiance actuelle qu’il y règne, tout n’est qu’imagination, supposition et jugement de ma part. J’imagine donc une ambiance loin d’être simple et bon enfant. Je suppose que le salon de thé narguilé est devenu un club de rencontre pour beurs et beurettes de deuxième acception, d’où l’importance de la présence du genre masculin de l’espèce. Et qu’y a-t-il de mal à cela ? Rien, me direz-vous. Mais ce que je juge dérangeant dans ce nouveau concept c’est la perte totale de la première fonction des dits salons. Je juge absurde le fait de se rendre à un endroit devenu communautaire dans le but de repérer et se faire repérer. Plus dérangeant encore le fait de feindre tout cela ! Les beurettes sont innocentes, « wallah el adhim » !

J’eus entendu dire que certaines beurettes ne fument pas le narguilé : les voici coquetées, parfumées, remarquables dès l’entrée depuis les tables du fond. Le cheveu propre et tout juste brushé, prêtes à passer une longue soirée dans des vapeurs nuisibles à leur brushing santé, dans l’unique but de se faire repérer. Tous mes jugements sont peut-être abusifs ou illégitimes (étant donné que je ne fréquente pas ces lieux) il y a certes toujours le risque de la généralisation. Toujours est-il que la plèbe a tendance à généraliser, cataloguer et mettre dans le même panier.

Nadia, notre héroïne, l’illustration parfaite de la beurette®, fréquente ces endroits, elle y célèbre même l’Aïd (c’était d’ailleurs cet élément qui m’a conduit à me pencher sur le phénomène). Nadia je ne lui ressemble pas et j’en suis grandement satisfaite, nulle envie de lui ressembler ni d’y être associée. C’est pourquoi je refuse de fréquenter ces endroits où -même si je suis convaincue qu’il existe des personnes qui se distinguent des beurettes dans ces lieux - l’on pourrait penser que j’agis en tant que beurette.

Un soir d’été alors que nous faisions la queue avant un spectacle sur les Grands Boulevards, j’observais sur le même trottoir, une autre file d’attente : juste à côté du théâtre, une « chicha », je passai aux rayons X (fille de radiologue, les rayons je connais, j’aurais pu me risquer à un jeu de mot pourri du genre « j’en connais un rayon » ahahaha bon j’arrête !) les jeunes filles qui s’armaient de patience afin de pénétrer dans l’antre. Et bien je peux vous dire que c’était un peu la première partie de mon spectacle ! J’en fus choquée, je ne donnerai point de détails sur les tenues ni sur la tenue générale de ses damoiselles, je réaffirmerai mon aversion pour ces lieux et ma hantise de ressembler un jour à une Nadia.


Un petit clip vidéo pour la route, drôle, j'espère qu'il s'agit d'une parodie:

http://www.youtube.com/watch?v=9mO7NQdjzYU

La la la la la...

dimanche 4 décembre 2011

Miss Beurette

Je vous prie de bien vouloir excuser mon absence.

Absence justifiée par une mauvaise gestion du temps. Je n’ai pas vu ces trois derniers mois passer nonobstant je n’oublie pas que je vous dois trois « beurette du mois ». Qui plus est nous sommes en pleine célébration de l’élection de la nouvelle Miss France alors je vous propose mon palmarès 2011 pour Miss Beurette.

La beurette du mois n° 1, Miss Septembre: Kenza Farah, celle-ci s’inscrit dans la catégorie beurette «mi- mashallah girl mi-racaille». Un style étudié, casquette sur le côté (tenue de travail oblige), boucles d’oreilles tellement lourdes qu’elles font pencher la tête. Le cheveu toujours lissé. Kenza Farah c’est la beurette version simple, même si je dois reconnaître que je ne connais que très peu son œuvre ni ce qu’elle est, Kenza Farah me fait penser au prototype de la beurette qui s'ignore, c'est la fille bien "mashallah" toi même tu sais qui remplie les cases de la Nadia 1er degré.


La beurette du mois n°2, Miss Octobre: Nâdiya comme un wok. La manière dont est orthographié ce prénom d’origine slave en dit long sur le personnage. Nâdiya c’est la beurette qui s’assume, la beurette qui dit se réaliser toute seule, qui mène un combat (!) celui de rester au top. Pour ce faire rien n’est laissé au hasard : teint, cheveux, accessoires, elle représente à mes yeux la beurette « best-of » jean diesel lacéré, poitrine soulignée, fourrure et le petit truc en plus : le piercing dans le nez…Je la visualise parfaitement faisant son entrée dans l’antre des beurettes



La beurette du mois n° 3, Miss Novembre : Miss novembre n’a pas froid aux yeux (ni autre part d’ailleurs). Samira Dequiveutépousermonfils, est une femme sexy qui s’assume, libérée du poids des traditions, elle le crie haut et fort : elle n’est pas soumise. Le style est assez fidèle à celui de certaines beurettes qui pensent que vulgarité est synonyme d’élégance. Le teint travaillé aux UV et à la Terracota®. Le brushing dominé, et la guenille laissant apparaître le plus de peau possible.



à très vite pour de nouvelles aventures.